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Publication des résultats partiels du CEE: « Nous pensons que c’est une humiliation infligée à notre système éducatif »

Le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation a rendu public les résultats du CEE et du BEPC samedi dernier. Sauf que les candidats de certaines communes et préfectures comme Kaloum, Ratoma, Matoto, Fria, Forécariah et Faranah devront encore patienter. Chose que regrette le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

Interrogé sur la question, Mohamed Bangoura, chargé de la communication du SLECG, a estimé que le fait de publier des résultats partiels du CEE fait une mauvaise publicité de notre pays.

« C’est avec désolation et amertume que nous avons vu sur les écrans de la télévision guinéenne le discours du ministre Jean-Paul Cedy, annonçant les statistiques des résultats des examens du CEE et du BEPC. Le plus alarmant, c’était de dire que les résultats des examens du CEE seront publiés de façon partielle. Ce qui, pour la toute première fois en République de Guinée, s’est fait entendre. Je pense que la Guinée aurait pu éviter cette humiliation d’une publication partielle des résultats de l’examen du CEE. Un examen budgetivore dont le diplôme n’a aucune incidence sur la vie professionnelle des détenteurs. La question qu’il faille se poser, les statistiques prononcées par le ministre, est-ce que ces statistiques prennent en compte les communes de Matoto, de Ratoma, de Kaloum et les préfectures de Fria, de Forécariah et de Faranah ? Si tel est le cas, nous, nous disons que ces statistiques seront erronées. Parce qu’ils auront pour obligation de publier les audits de cette récorrection des copies de ces enfants des trois communes citées et des trois préfectures.

Soit nous allons nous attendre à une baisse ici de ce pourcentage d’admission au CEE ou à une augmentation de ce pourcentage prononcé par le ministre en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire. Cela démontre que ce ministre n’a pas la compétence requise pour occuper la tête de ce département très sensible qui, dans un premier temps d’abord, est un département social », a dit le chargé de communication du SLECG avant de poursuivre:

« Il aurait dû penser non seulement au stress que sa communication a créé au sein même de ces candidats de l’entrée en 7ème quand on sait que c’est des tout-petits. Mais aussi du côté des parents d’élèves. Tout cela va résulter, il faut se le dire, de la dédramatisation et de la démystification prônée ici par ce ministre qui n’a pas la compétence requise pour une administration scolaire. Diriger un établissement d’enseignement privé diffère aussi de la direction d’un département ministériel aussi sensible et social que le ministère en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.

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Ce ministre aurait dû non seulement préserver les acquis prônés par le ministre sortant sur la moralisation des examens nationaux, mais aussi le mérite. Il faut se le dire sans ambage, durant les 24 mois passés à la tête du ministère en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire, le ministre Guillaume Hawing a réussi non seulement à moraliser ces examens nationaux, mais il a procédé à une prise de conscience non seulement du côté des apprenants, mais aussi du côté des parents d’élèves qui se sont donnés corps et âme à recruter des répétiteurs pour leurs enfants, mais aussi à financer non seulement la scolarité, mais aussi les coûts de remédiation dans les différents établissements d’enseignement élémentaire et secondaire », indique notre interlocuteur.

Pour lui, « c’est une humiliation que le ministre Jean-Paul Cedy a infligée à la République de Guinée. Pour publier les résultats de façon partielle, cela montre ici à suffisance que d’un côté, au sein même de ce département en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire, il y a un manque de confiance, il y a une division totale. Et la reprise de ces corrections de ces six préfectures et communes prouve à suffisance que ce ministre lui-même n’a jamais attrapé ne serait-ce qu’un morceau de crêpe, pour entrer en situation de classe. Alors, qu’il nous dise honnêtement et franchement est-ce que les statistiques publiées prennent en compte Matoto, Kaloum, Ratoma, Fria, Forécariah ou Faranah.

Si tel n’est pas le cas, qu’est-ce que ces statistiques deviendront après la récorrection ou comme ils le veulent, la vérification de ces copies de ces trois communes citées et de ces trois préfectures ? Quand on sait que les copies de ces trois communes et préfectures ont été acheminées au centre de correction qui n’est rien d’autre que le lycée 1er mars. Donc nous, nous pensons que c’est une humiliation infligée à notre système éducatif et cela doit amener le gouvernement guinéen à prendre des mesures allant dans le sens de mettre à la tête de ce département une personne capable d’améliorer. Capable de moraliser et capable de pouvoir gérer ce département. Non pas comme étant une propriété privée, mais dans un premier temps comme étant un ministère social », a lancé Mohamed Bangoura.

Ibrahima Camara pour siaminfos.com

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