Rencontre avec le ministère des Transports sur la grève des transporteurs routiers: voici le compte-rendu de Ousmane Horoya
Alors que le syndicat des transporteurs routiers a décidé de procéder à la cessation de toutes les activités depuis ce 26 août, les négociations entamées avec les cadres du ministère des Transports n’ont pas porté de fruits. Nonobstant, le syndicat demande aux chauffeurs de rester sereins jusqu’à l’obtention de gain de cause.
Ce débrayage dans le secteur des transports a pour but de protester contre le moratoire fixé au 01 septembre, 2024 par les autorités; pour le contrôle des plaques d’immatriculation et permis de conduire, mais aussi et surtout le coût élevé de ces documents. Cet arrêt des activités dans ce secteur a non seulement un impact négatif sur la mobilité des usagers, mais aussi sur l’économie du pays.
Pour trouver une issue favorable au problème, le syndicat des transporteurs routiers a eu un tête-à-tête avec quelques responsables du ministère des Transports, notamment la cheffe de cabinet. Mais selon les explications du secrétaire général de la Fédération syndicale des transports et de la mécanique générale sur cette rencontre, rien n’a bougé de la part des autorités.
« Pour notre rencontre d’aujourd’hui, nous avons fait des doléances aux autorités, à propos d’abord du transfert des anciens permis vers les permis biométriques. On n’était pas opposé à cela. Mais le problème est au niveau de la carte grise. On a tout fait pour la réduction, mais ça n’a pas marché. Cependant, ce qu’on a obtenu, c’est que, quand tu as une carte grise, c’est à vie. Le problème de permis, c’était plus de 2 millions, mais on est revenu à 1 million 200 et quelques. Là aussi, on était d’accord. Mais le fait qu’ils ont dit qu’après le 31 août, il y aura l’arrêt de changement de permis et de carte grise, c’est là qu’on a demandé des doléances. On ne s’oppose pas, mais on a attiré leur attention sur les dangers. Ils ont dit qu’il y a des gens qui font des faux permis, on a dit que non, cela ne nous intéresse pas. Le bagage sur la fabrication des faux permis ne doit pas être posé sur notre tête. Ils ont eu le temps de nous écouter. On n’a pas eu de solution aujourd’hui. Mais qu’ils vont remonter l’information à qui de droit pour voir ce qu’ils peuvent faire pour nous », a expliqué Ousmane Horoya Sylla.
Par ailleurs, le syndicaliste appelle les chauffeurs à la sérénité.
« Ceux qui ont décidé de garer par peur, on leur dit de ne pas avoir peur. Ils n’ont qu’à continuer de travailler », a-t-il lancé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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