Malgré cette intense publicité que font les autorités de la transition autour du projet Simandou 2040, il y a des acteurs politiques qui sont sur leurs gardes. C’est le cas de Dr Faya Millimono, qui demande plus de clarté dans ce programme. Le leader du BLOC Libéral reste convaincu que cette mine de fer n’est forcément pas la solution pour sortir les Guinéens de la misère.
Ce n’est un secret pour personne que dans les 4 coins de la Guinée, le projet Simandou 2040, fait sa publicité. Pour les autorités de la transition, ce méga projet aura des retombées très bénéfiques pour la Guinée. Cependant, Dr Faya Millimono ne pense pas de cette façon. Aux yeux de cet acteur politique, ce projet risque de tomber à l’eau si les gouvernants ne travaillent pas sur leur façon de gouverner pour instaurer la confiance entre eux et la population.
« Nous croyons dur comme fer qu’aussi longtemps qu’on ne créera pas une bonne gouvernance pour construire la confiance des Guinéens à investir dans leur avenir. Les mines, c’est un mensonge. Et c’est pour cette raison que j’insisterai sur le grand projet qui aujourd’hui, est en train de tourner la tête à beaucoup de Guinéens. Il nous fait rêver que demain ou après-demain, nous deviendrons tous des milliardaires. On l’appelle Simandou 2040. Oui, nous savons faire la différence entre un projet et un programme. Et nous comprenons bien ce concept, mais nous voulons la clarté dans ça », a-t-il lancé lors de sa dernière conférence de presse à son siège, à Lambanyi.
En rappelant le cas du Libéria voisin qui a d’ores et déjà exploité ses mines de fer de Nimba sans succès aucun, le président du BL demande aux autorités guinéennes de faire attention.
« Le Nimba, nous l’avions en partage avec le Libéria et la Côte d’Ivoire. Lors du sommet des CIO à Kigali l’année dernière, le président actuel du Libéria a pris la parole, il a rappelé que le Libéria a déjà exploité jusqu’au dernier gramme du fer sur Nimba. Allez au Libéria, la population libérienne n’a pas encore de l’eau potable. La population libérienne n’a pas encore d’écoles dignes de ce nom, d’hôpitaux dignes de ce nom. Et les leaders libériens comme ceux de la Guinée vont encore en France ou aux Etats-Unis pour se traiter. Donc, on ne peut plus nous tromper là-dessus », a-t-il laissé entendre.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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