Les audiences criminelles ont repris ce lundi, 19 février 2024 au tribunal de première instance de Labé. Cette annonce a été faite la semaine dernière par le procureur près le tribunal de première instance de Labé, Maurice Onivogui. Il s’agit au total de 27 dossiers dont 20 inscrits au rôle d’audience pour cette reprise. Ces dossiers sont pour la plupart des faits présumés de viol sur mineure, escroquerie, séquestration, assassinat entre autres.
Interrogé par notre correspondant, Maurice Onivogui, procureur de la République près le tribunal de première instance de Labé est revenu sur le nombre de dossiers et les difficultés techniques auxquelles son parquet est confronté.
« Nous allons commencer par 20 dossiers et ce sont des dossiers dans la majorité qui sont liés à des cas de viol. Donc, nous allons commencer ces audiences ce lundi 19 février 2024. Tout de même, les difficultés sont là et elles sont d’ordre technique et administratif. Vous voyez déjà que les unités d’enquête ne sont pas suffisamment représentées dans les sous préfectures. Sur les 13 sous-préfectures, il n’y a que moins de 5 qui ont des postes de police et des unités de la gendarmerie. Ça, c’est un problème pour moi parce que les infractions ne se commettent pas qu’en ville. Elles se commettent aussi dans les périphéries et villages. Donc, la gendarmerie est en train de travailler là-dessus avec la police pour voir comment déployer des agents dans ces localités éloignées. En matière criminelle à Labé, ce sont les cas de viol qui viennent incessamment. Vous verrez sur les 27 dossiers que nous devrons juger au total, 18 portent sur des cas de viol. C’est presque la moitié des dossiers programmés. Et en matière correctionnelle, les cas les plus récurrents, c’est le vol. Sinon, je travaille étroitement et avec une bonne collaboration avec les autorités, non seulement administratives mais aussi judiciaires notamment la police et la gendarmerie. Il s’agit d’ailleurs d’une collaboration franche et conviviale », a-t-il dit avant de faire une invite aux populations:
« Aux populations, je leur demanderai d’avoir confiance en la justice guinéenne comme je l’ai toujours dit. Je suis d’ailleurs heureux d’apprendre que la population de Labé croit en la justice guinéenne. Aux chefs de quartiers, je leur ai demandé il y a quelques jours de dénoncer ces malfrats ou les nids de bandits dans leurs quartiers respectifs. A chaque fois qu’ils constatent la présence d’un délinquant dans le quartier, c’est de le dénoncer afin que nous l’interpellons et que l’intéressé puisse être jugé conformément à la loi. S’ils ne le font pas, non seulement ces malfrats deviennent une menace pour eux, mais aussi l’ensemble de la population de Labé. A la population, je demande sa collaboration avec les unités de la gendarmerie et de la police pour dénicher ces nids de bandits », a-t-il lancé.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com