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Cas Foniké Menguè et Billo Bah, condamnation d’Aliou Bah : la mise au point du porte-parole du gouvernement

C’est sa première prise de parole dans un média étranger en cette année 2025. Le ministre guinéen du Transport et porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur plusieurs sujets brûlants du pays. De la condamnation d’Aliou Bah à l’exil de deux anciens Premiers ministres guinéens, Ousmane Gaoual Diallo n’a pas manqué de mettre le point sur le i.

D’entrée, il a laissé entendre qu’il n’a pas « d’information nouvelle plus que ce qui avait été dit par le procureur qui avait attesté publiquement qu’ils n’étaient dans aucun centre de détention officiellement connu en Guinée. Donc, nous attendons les informations qui vont arriver pour actualiser par rapport à l’évolution de l’enquête. Nous sommes catégoriques là-dessus, ils n’ont pas fait l’objet d’enlèvement par les autorités, par les institutions, par les forces spéciales ou des agents de police judiciaire. Après ceux qui essayent de lier ces enlèvements à l’État, cela ne repose sur aucun fondement. Nous ne connaissons pas l’existence des services secrets qui n’obéissent qu’au CNRD. Les renseignements généraux, on connaît leur attachement. Donc ça ne repose pas sur des faits vérifiables. J’espère qu’ils sont vivants, je prie Dieu qu’ils le soient. C’est des jeunes que je connais parfaitement, avec lesquels j’ai partagé un bon moment en prison du temps du régime d’Alpha Condé, j’espère qu’ils sont vivants et qu’on puisse les retrouver en bonne santé. Je ne peux pas nourrir l’idée qu’ils soient morts parce que ça serait connu. Je pense qu’il est plus facile peut être que les vivants restent sans donner de nouvelle, mais les morts parlent tout de suite », a-t-il déclaré avant de poursuivre :

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« C’est le discours qui est entretenu, mais il faut faire la distinction entre la critique et la diffamation parce que cette dernière est sanctionnée pénalement et la critique est acceptée en démocratie en construction que nous sommes en train de faire dans notre pays. Donc il ne faut que ça soit considéré comme une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil un responsable politique. Aucun responsable politique n’est poussé à l’exil à ce jour pour des faits liés à des libertés d’expression ou à des critiques. Je ne vais pas commenter cette action d’autant plus que c’est un dossier qui est en cours. J’ose espérer qu’il soit clément à l’étape suivante. Je ne vois pas pourquoi Cellou et Sidya se considèrent comme en exil parce que personne ne les a mis en exil. Sidya par exemple ne fait l’objet d’aucune poursuite dans son pays, n’est pas interdit d’y revenir. Les partis politiques qu’ils président font des activités hebdomadaires tous les samedis et se livrent à des critiques souvent très sévères contre les autorités et leurs sièges n’ont pas fait l’objet de fermeture. Je rappelle que quand c’était le régime d’Alpha Condé, le siège de l’UFDG avait fait l’objet de fermeture plus d’un an. Je ne vois pas pourquoi ils considéraient que l’alternative qu’ils ont c’est l’exil ou se taire, ce n’est pas du tout une vérité de la situation de notre pays », a-t-il indiqué chez nos confrères de RFI.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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