En Guinée, la desserte en électricité bat souvent de l’ail malgré les efforts des autorités en charge de l’énergie. Cependant, le ministre de l’Énergie déplore la gestion de l’électricité par certains consommateurs. Aboubacar Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, laisse entendre que cela représente un gaspillage énergétique.
« Les ampoules laissées allumées entre 8h et 18h représentent un gaspillage énergétique équivalent à 80 mégawatts par jour, une quantité qui, redistribuée, pourrait significativement améliorer l’approvisionnement en électricité de villes comme Boffa, Dinguiraye, Kissidougou, Faranah et bien d’autres localités. Ce comportement persiste, non seulement à cause de vieilles habitudes, mais aussi parce que le coût du kilowattheure demeure, même avec l’installation de compteurs, le plus bas de la sous-région, en raison de la subvention massive de l’État, qui prend en charge 70 % de notre consommation quotidienne », indique-t-il avant de poursuivre :
« Si cette réalité souligne l’urgence d’une pédagogie renforcée pour responsabiliser les usagers, elle pose également la nécessité d’une révision progressive des tarifs. Cette réforme, bien que délicate, s’imposera inévitablement pour garantir un usage rationnel de nos ressources, limiter le gaspillage, et permettre à l’État de réorienter ces subventions vers des secteurs stratégiques essentiels au développement national. »
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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