Journée ville morte à Labé : cinq (5) jeunes manifestants condamnés à un an d’emprisonnement avec sursis
Le procès des manifestants interpellés à Labé en marge de la journée ville morte appelée par les Forces Vives de Guinée, ont été situés sur leur sort lundi, 15 mai 2023. Sans avocat, six parmi eux ont été jugés et condamnés au tribunal de première instance de Labé. Poursuivis pour « attroupement illégal et trouble à l’ordre public », ils sont au moins une vingtaine de jeunes interpellés les 10 et 11 mai dernier dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé.
Dans sa décision, le tribunal de première instance a condamné 5 jeunes à un an d’emprisonnement avec sursis et au payement d’une amende d’un million de francs guinéens chacun.
Au sortir de l’audience, Amadou Sidy Diallo, un membre des Forces Vives de Labé a réagi au micro de notre correspondant : « Le jugement a eu bel et bien lieu et ils étaient 6 à être poursuivis pour attroupement illégal et trouble à l’ordre public. Au terme de l’audience, 5 jeunes ont été condamnés à un an d’emprisonnement et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens chacun. Le sixième, étant un déréglé mental, a été purement et simplement libéré par le tribunal. Même s’ils ont été condamnés avec sursis, mais nous déplorons que ces jeunes soient jugés sans avocat. Normalement, l’exemple devrait venir de la justice », a-t-il estimé.
Poursuivant, ce membre de l’antenne des Forces Vives de Labé a invité les jeunes manifestants à éviter de brûler des pneus sur le bitume et aux forces de l’ordre à jouer un rôle républicain : « C’est anormal de brûler des pneus sur le goudron ou d’empêcher les citoyens qui ne désirent pas prendre part à la manifestation, de vaquer à leurs occupations. La manifestation est un droit constitutionnel et ce que font les agents sur le terrain, est anticonstitutionnel. Je crois que chacun doit rester dans son coin pour la bonne marche de la démocratie dans notre pays », a-t-il ajouté.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com