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Mamou : zoom sur l’école primaire Jean de la Croix qui souffre d’un gigantesque manque d’entretien

À l’image de plusieurs autres établissements d’enseignement publics du pays, l’école primaire Jean de la Croix, située au quartier abattoir dans la commune urbaine de Mamou, manque presque de tout au grand dame des apprenants, selon le constat fait par le correspondant de Siaminfos.com.

Interrogée à ce sujet, la directrice de ce temple du savoir est revenue sur le calvaire rencontré au quotidien.

« L’école primaire Jean de la Croix a été créée en 2002. Moi je suis venue ici en 2019, mais j’ai trouvé l’établissement là vraiment dans un état piteux. Parce qu’il n’y a que trois classes qui fonctionnent très bien. Là où nous sommes comme ça, c’était le logement des militaires. Mais compte tenu de l’effectif des élèves, on a délogé ces derniers pour installer les enfants à l’intérieur. Mais comme vous voyez, l’état du bâtiment, on ne peut plus travailler dedans, parce les briques sont en banco. Vous avez vu le mur qui est penché, pour ne pas qu’il tombe sur les enfants, cette année, on a fermé la classe là », a expliqué la directrice, M’mah Camara avant de continuer:

« On a tellement de difficultés ici, l’école primaire Jean de la Croix n’a pas de clôture. Et vous savez, s’il n’y a pas de clôture, ce n’est pas facile de canaliser les enfants. Ils ( enfants) viennent des fois jusqu’au-delà de 8 heures. Et si c’est une école clôturée, on peut fermer à partir de 8 heures. Nous n’avons pas d’eau aussi. A partir de début mars, le puits qui est là, tarit. En plus, on manque de tables-bancs. Les enfants sont assis quatre à cinq par table. Même si on a 6 salles de classe, c’est bon plus les 3 autres en bas pour avoir 9 salles de classe en tout », précise la directrice.

Avec un effectif de 790 élèves dont 402 filles, l’école primaire Jean de la Croix ne dispose que de 6 salles de classe dont trois en mauvais état. Et le tout pour 12 groupes pédagogiques. Chose qui rend la tâche difficile pour les enseignants.

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« Je tiens la troisième année. Ici, chez nous surtout dans cette salle, la troisième année comme vous voyez, nous dispensons les cours dans des difficultés. Quand il fait chaud ici, c’est pas facile. On ne peut même pas sillonner entre les bancs, il n’y a même pas de passage. Donc, les enfants sont comme vous voyez, 4 à 5 par table. C’est pas facile de faire mieux. Vraiment, nous travaillons pour que les enfants puissent comprendre les cours, mais on ne peut pas tout faire par manque de place », souligne Antoine Kamano, enseignant.

Avoir un enseignement de qualité dans ce temple du savoir au bénéfice des élèves, reste le souhait du responsable de l’APAE qui demande le soutien de l’État et des personnes de bonne volonté.

« On a tout fait et on est en train de faire. Même dans la salle de la 5ème année, on vient de créer une autre classe là-bas. Donc, c’est la 5ème et la 1ère année qui s’y trouvent. Nous tendons toujours la main pour qu’on nous aide à changer la physionomie de cette école. La réparation des tables bancs, c’est notre travail, mais si nous disons qu’on pourra tout faire seuls sans l’aide du gouvernement, c’est impossible », a martelé Mamadou Saïdou Barry.

Pour rappel, depuis la création de l’école primaire Jean de la Croix en 2002, elle n’a bénéficié d’aucun soutien de l’État, a-t-on appris.

 

Mamou, Saidou Kourouma pour Siaminfo.com

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