Ouverture du procès de Foniké Menguè et cie : « Nous ne tolérons aucune violation de leurs droits », prévient Me Béa
Le procès des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), s’ouvre ce jeudi, 8 juin 2023, à la Cour d’appel de Conakry. Il s’agit du procès d’Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et compagnie. Alors qu’ils n’ont cessé de réclamer la tenue de leur procès, l’un des avocats des leaders du FNDC met en garde contre toute décision contraire à la loi.
Joint au téléphone ce jeudi matin, le membre du pool d’avocats du FNDC a dit à qui veut l’entendre que les dossiers de leurs clients sont « vides » : « En violation de toutes les dispositions de loi, ils sont restés en prison pendant neuf mois. Il a fallu attendre le 10 mai pour qu’ils soient libérés sans procédure, sans conditions, sans restriction de leur liberté. Après leur libération, ils ont continué à rester encore dans ce carcan, ils ne peuvent pas se déplacer, ils sont malades, ils vont tous les jours à l’hôpital, ils ne sont pas jugés. Finalement, nous avons fait une déclaration hier, à la suite de laquelle, subitement, nous avons vu sur les réseaux sociaux une ordonnance du président du tribunal de Conakry 2. Après, nous avons reçu un avis d’audience pour ce matin pour l’ouverture du procès. C’est avec joie d’abord d’avoir eu la chance de tenir ce procès et de se débarrasser de ces dossiers aussi encombrants que vides », s’est-il réjoui avant de poursuivre :
« Ensuite, nous souhaitons que la juridiction de jugement fasse preuve d’impartialité totale, qu’il n’y ait pas de récupération, que les décisions ne soient pas dictées ou viennent d’ailleurs. Nous nous pensons que nos clients seront relâchés. Ils ont été simplement arrêtés et emprisonnés parce qu’ils sont des activistes de la société civile, c’est pour leurs opinions. Donc, nous pensons que le moral est au beau fixe. Ils décident eux-mêmes d’être vraiment jugés, et nous, en tant qu’avocats, sommes là pour assurer leur défense dans le cadre d’un procès juste et équitable. Mais, nous ne tolérons aucune violation de leurs droits parce que déjà, nous en avons assez. Il n’y aura pas de consensus, nous voulons que la justice soit rendue conformément à la loi », a-t-il exigé chez nos confrères de FIM FM.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com