Opérationnel depuis 2014 dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé, le fonds de développement social et de l’indigence est un service étatique qui vise à améliorer les conditions des populations vulnérables. A Labé, c’est au mois de décembre 2022 que le premier groupe a été engagé par les responsables pour bénéficier d’une prise en charge sanitaire des personnes vulnérables. Et à date, 181 malades ont bénéficié de ce fonds, à en croire son directeur régional.
Interrogé par notre correspondant, Ousmane Konaté est revenu sur les statistiques des patients ayant bénéficié de ce Fonds de Développement Social et de l’Indigence.
« C’est en décembre 2022 que nous avons engagé 27 groupes de personnes indigentes et cette première étape a pris fin au mois de février 2023. Au mois de mars 2023, nous avons engagé un second groupe de 43 personnes indigentes malades pour leur prise en charge. La semaine dernière, nous avons engagé 111 indigents malades que nous sommes actuellement en train de suivre. Ce qui fait un total de 181 personnes malades indigentes prises en charge par ce fonds dans la région administrative de Labé. L’objectif étant de donner une bonne santé aux personnes indigentes, nous ne visons pas une pathologie spéciale et unique. Notre souci, c’est de savoir si l’hôpital régional de Labé et la clinique partenaire peuvent vous prendre en charge ici et nous engageons le dossier. A défaut, le malade est référé à Conakry pour une prise en charge. Nous ne gérons pas les cas d’urgence parce que chez nous, il y a une procédure à suivre. Il faut forcement répondre d’abord aux critères de sélection. Et si le malade est dans le besoin étant donné que nous avons des procédures à suivre, il va s’en dire que le patient puisse avoir des complications. C’est pourquoi nous faisons comprendre chaque fois aux patients que nous ne gérons pas les cas d’urgence. D’ailleurs, s’il faut attendre durant trois mois pour engager d’autres dossiers, nous risquons de perdre certains patients. C’est pour toutes ces raisons que nous ne pouvons pas gérer les cas d’urgence », a-t-il expliqué avant de révéler les difficultés rencontrées par son service à Labé.
« Ces difficultés que nous avons aujourd’hui sont vice versa. Il y a des patients, même s’il s’agit de venir récupérer leurs produits, ils ne peuvent pas s’acquitter des frais de transport. Et dans notre protocole, le transport et l’hébergement d’un patient ne sont pas prévus. Même quand il s’agit de prendre une photo, certains patients ont de la peine à s’acquitter de cela. J’ai été voir le maire Mamadou Aliou Laly Diallo qui de par son implication, ces patients bénéficient dun certificat de résidence gratuitement », a-t-il conclu.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com.